Stéphane Rossi : « Je suis déçu, désarmé… »

DSC03288« La première mi-temps était conforme à ce qu’on voulait faire, même si on prend un but largement évitable. On a frappé quelques fois aux buts dans les dix premières minutes, puis on a eu une belle situation avec Toudic qui la met au-dessus… On revient en égalisant sur un coup de pied arrêté. Mais c’était loin d’être suffisant ! En deuxième période, on a déjoué et on a été mis en difficulté chaque fois que les joueurs d’Avranches sortaient avec le ballon. Ils nous contraient, puis on arrivait rarement à les mettre en difficulté car on était en retard.

Je suis déçu ce soir. Tout cet acharnement et ce travail effectué par le staff… J’ai l’impression que ça n’a servi à rien ! Sans faire offense à cette équipe d’Avranches, je me dis que si on n’est pas capable de gagner ce genre de match, on va vers de grandes désillusions. Notre objectif était la montée en Ligue 2. Là, on ne sera certainement pas très loin de l’objectif inverse imaginé. Désormais, il n’est plus question de parler de montée. On n’est pas relégable ce soir mais la limite est proche. Cela risque de devenir compliqué car on se déplace au Red Star dans quinze jours. En jouant de cette manière, je ne vois pas comment il est possible de prendre des points. Je suis un peu alarmiste et pessimiste certes, mais c’est la réalité des choses.

Une remise en question générale

Le championnat de National ne laisse pas de place aux gens suffisants sur un terrain de football… Il n’y a pas de génie en face mais c’est une équipe organisée, qui travaille, qui va dans l’impact physique, dans les duels, des hommes qui savent mettre les équipes en difficulté. Nous ne sommes pas capables de le faire. Il faut être performant, pas simplement techniquement, pas simplement tactiquement. Il faut être performant dans l’envie de se faire mal sur un terrain de football et de gagner les duels et les contacts. On ne le fait pas car on est systématiquement en retard ! On ne joue pas tous ensemble aussi. Il y a beaucoup de raisons, et je suis là justement pour trouver les solutions.

Aujourd’hui, je suis un peu désarmé parce qu’avec tout le travail accompli, je ne vois pas venir grand chose. Ça devient lassant et compliqué. L’heure est grave. C’est aux joueurs de prendre conscience de la réalité du championnat. Pourtant, ils ont connu le National. Ils connaissent les rouages. Il savent comment on doit travailler sur un terrain, comment il est indispensable de s’investir notamment quand il y a un projet comme celui-là dans un club. La remise en question est générale. Moi aussi je dois me remettre en question par rapport à ce que je propose. Mais ce n’est pas tout. Le problème c’est l’investissement, le don de soi. On doit jouer plus juste aussi. Il faut qu’on prenne conscience des vrais problèmes. »